Même si les conseils municipaux ne se terminent plus à l’aube, les conditions d’un débat démocratique au sein du conseil ne sont toujours pas réunies. L’ensemble des Scéens en pâti et c’est dommage.
A Sceaux, les conseils municipaux sont loin d’être des réunions sereines. Si, fort heureusement, les conseils ne se terminent plus à 7h du matin les conditions d’un débat démocratique ne sont encore pas vraiment réunies. Prenons 3 exemples.
1 – Les éléments pour préparer un conseil municipal sont transmis aux groupes minoritaires 5 jours ouvrables avant le conseil. C’est le délai minimal exigé par la loi. Mais pour étudier les 20 à 40 sujets présentés, les élus minoritaires – et bénévoles – n’ont que quelques soirées pour préparer le conseil.
2 – Les commissions préalables au conseil, qui pourraient permettre un débat sur le fond des différentes délibérations, sont quasi inexistantes. Les retransmissions via internet des conseils, qui bénéficient à l’information de l’ensemble des Scéens, ont disparues depuis le retour des conseils tenus en présentiel (voir : les conseils-municipaux-retransmis-sur-internet ).
3 – La teneur des éléments mis à disposition des élus est insuffisante. Ainsi les plans municipaux 2022-2026 concernant les Blagis, le vélo, ou les politiques ainés et enfants… qui engagent pourtant les politiques municipales pour les 5 ans à venir, sont peu étayés et ne permettent pas de souligner l’ambition et les objectifs de la ville. De même le projet de la place Charles de Gaulle avance sans consultation des élus minoritaires ; ceux-ci disposent par ailleurs de peu d’éléments d’information. Il est regrettable de priver les Scéens de débats qui pourraient être constructifs.
Une légitimité des élus minoritaires pas toujours reconnue.
Dès lors, les critiques relatives à une prétendue insuffisance ou illégitimité émises régulièrement par les élus de la majorité vis à vis des élus des groupes minoritaires sont particulièrement malvenues. Il y aurait ceux qui « produisent » et ceux qui « s’agitent », ceux qui « savent » et ceux qui « ignorent », ceux qui peuvent s’exprimer sur certains sujets, et les autres…
Mais n’attend-on pas de la majorité municipale qu’elle « travaille » effectivement ? Qu’elle rende compte de ses choix en transparence et qu’elle accepte le débat démocratique ? Le rôle des élus minoritaires n’est-il pas de contribuer aux réflexions et de représenter du mieux possible les 48% d’électeurs qui leur ont fait confiance ?
Liliane Wietzerbin a déclaré : « les élus du groupe Sceaux en commun continueront à à formuler leurs critiques et leurs propositions de manière constructive et éclairée, sans parti pris politicien ou malveillant ; nous savons aussi reconnaitre les actions positives ; il est dommage que la municipalité ne nous associe pas mieux à la construction des politiques municipales – ce serait au bénéfice de l’ensemble des Scéens ».